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Pourquoi j'ai arrêté d'aller sur LinkedIn

Pourquoi j'ai arrêté d'aller sur LinkedIn

Dans cet article au titre bien p*te à click, j'aimerai vous donner mon point de vue - de développeur - sur ce réseau social, ses avantages et inconvénients et tirer un petit bilan de quelques mois en utilisation un peu plus intensive. #LinkedInFatigue

LinkedIn, qu'est-ce que c'est ?

LinkedIn est un réseau social professionnel en ligne créé en 2003 à Mountain View. En novembre 2015, le site revendique plus de 400 millions de membres issus de 170 secteurs d'activités dans plus de 200 pays et territoires et plus de 10 millions d'utilisateurs en France.

Une fois le background posé on peut maintenant commencer. Tout d'abord je tiens à préciser que je n'ai pas vraiment une dent contre ce réseau, mais je suis juste un peu fatigué de ce que j'y trouve. Peut-être que je ne suis pas les bonnes personnes ou les bons comptes. Petit avertissement quand même : je vais cracher, mais ça ne veut pas dire que tout est mauvais.

L'aspect positif

Comme certains développeurs, il m'est arrivé il y a peu de me remettre en question et de chercher ma prochaine aventure professionnelle et la structure qui pourra me le permettre. Dans cette démarche j'ai dans un premier temps actualisé mes différents réseaux, Twitter, LinkedIn et Viadéo (il existe encore ? vous l'utilisez ?) principalement puis j'ai modifié et refait mon CV, mis à jour mon portfolio et enfin j'ai commencé à regarder aux alentours ce qu'il se faisait.

Comme beaucoup de devs, je reçois régulièrement des propositions pour des jobs par mails - qui transitent via les réseaux cités plus haut ou bien en direct - mais aussi par LinkedIn.

Contact via Linkedin

On a tous reçu ce genre de mail, et j'en ai pris un pas trop pire. On pourrait faire un top des demandes de contact et de recrutement je pense qu'on pourrait avoir des bonnes sessions rigolades.

Message aux recruteurs : j'admire votre patience et dans la mesure du possible, j'essaie de vous répondre et d'être gentil. Coeur sur vous ❤️.

Ensuite j'ai passé mon statut à en recherche active et j'ai voulu être sympa : j'ai un peu donné sa chance à pas mal de boites. Je suis passé en mode :

I

C'était fatiguant mais très enrichissant. Je recommande fortement à ceux qui souffrent du syndrome de l'imposteur de se prêter au jeu, ça apporte pas mal de choses pratique pour la suite : à force de passer les entretiens on arrive plutôt bien à se vendre, on connaît mieux ses forces, ses faiblesses - et comment les tourner, on améliore son charisme, on combat sa timidité et on fait de belles rencontre qui peut-être plus tard pourront être utiles ?

Au final, ce n'est pas directement grâce à ça que j'ai trouvé mon futur employeur, Zenika, mais ça m'a surement aidé un peu...

Mais alors, quel est le problème ?

Et bien... Mes proches ne sont pas sans savoir qu'en ce moment et comme beaucoup de gens je ressens un léger ras-le-bol des réseaux sociaux. Le soi et le paraître, les leçons de morales, les comparaisons de vies, les complaintes, les jugements hatifs... tellement de choses qui font que le seul réseau que j'utilise encore activement aujourd'hui est Twitter et ce pratiquement exclusivement pour faire ma veille technique et graphique, concernant mon métier/ma passion.

L'hypocrisie et les leçons de morales

Qui n'a jamais vu ce post sur LinkedIn qui met en situation un collab' qui quitte le bureau à 17h et à qui un collègue rétorque "tu as pris ton après-midi ?" ? Pas vous ? C'est cadeau :

Alors Jean-Claude, t

Je ne remets pas en cause le réel fond du problème, j'approuve totalement le contenu de ce post, mais des posts putaclick comme celui-ci on en voit tous les jours sur LinkedIn, et c'est fatiguant. Pourquoi ? Parce qu'en lisant les commentaires (aïe, grosse erreur) ça donne l'impression que tout le monde est en phase avec ça, et que les situations décrites ne se passe nulle part.

Je vois de plus en plus de posts LinkedIn sur tel ou tel sujet, sur telle ou telle façon d'être heureux au travail, sur les 12 choses à faire pour être un bon développeur, sur les 4 habitudes à prendre en se levant le matin pour réussir sa carrière, et tous les autres articles qui pourraient être intéressants, mais qui sont juste " trop ". Trop c'est trop. Et en vient le majeur problème : l'hyprocrisie générale. Après un rapide sondage dans mon entourage, nous sommes nombreux à ressentir cette #LinkedInFatigue et cette hyprocrisie. Tout est beau, tout est joli, venez bosser chez nous, c'est génial !

On rend le monde meilleur ?

Et si on vivait dans le présent et l'instant, et qu'on arrêtait de se donner un genre, que ce soit dans le milieu pro ou perso, pour essayer de faire croire que l'herbe est plus verte chez nous ? Si on assumait plutôt son quotidien, ses défauts, ses qualités, et qu'on essayait de changer ce qu'il faut pour que tout le monde soit plus heureux ?

Sur ces belles paroles, je vous laisse, je vais taper des balles au Squash comme tous les cadres sup'.

Merci d'avoir lu mon coup de gueule, je vous aime ❤️.

PS : Vous avez remarqué comment le nombre d'articles au titre putaclick augmente ?

Crédit : photo de l'article par Marion Michele sur Unsplash

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